Née à Bukavu d'un père fonctionnaire et d'une mère vendeuse, Bertin Mungombe quitte Bukavu pour Goma à l’âge de 6 ans. Je quitterai Goma à l'âge de 20 ans pour me réinstaller à Bukavu. Après avoir étudié à l’Institut Supérieur Pédagogique où j’obtiens ma licence en pédagogie appliquée, j’ai travaillé comme enseignant d’école secondaire pendant une année. Premier garçon d’une famille de six filles, enseignant dans une école dont la classe est majoritairement composée des filles, voyant la manière dont les filles sont considérées, j’ai eu une expérience et c'est cette expérience qui m’a poussé à m'orienter vers le journalisme pour la défense des Droits de la femme. Je suis journaliste indépendant depuis 2015. Auparavant, j'ai exercé mon métier dans des radios et télés de Goma et de Bukavu, tout d'abord à la RTNC Goma comme collaborateur externe, j'ai notamment coprésenté l’émission de génies en herbe avant de me déplacer pour Bukavu suite à l’éruption du volcan Nyiragongo, en janvier 2002. J'ai ensuite été, pendant quatre ans et demi, membre de la rédaction puis rédacteur en chef de la Radio Télé Vison Grands Lacs, RTVGL. En 2011, j’ai adhéré au mouvement de lutte pour les Droits de la femme dans mon pays avec l’organisation Observatoire de la Parité. Aujourd’hui je suis partenaire au mouvement Rien Sans les Femmes en RDC Je n'ai pas fait des études de journalisme. J’ai fait l’enseignement mais j'ai toujours été passionné par le journalisme. D'abord parce qu'il me permet de voir le monde autrement. Ensuite parce qu’il me donne l’espace d’expression libre pour mieux défendre les Droits des femmes et parler de l’environnement. C’est pourquoi j’ai réalisé mon documentaire moyen : Femmes au devenir sombre. Un film qui m'a valu le prix de Meilleur reportage du Journalisme en Droits Humains en 2015, en évoquant la souffrance de la femme mariée précocement. Je suis également l'auteur du film Prisonnières des mines, relatant la problématique de la présence des jeunes filles dans les carrés miniers. Journaliste d’investigation, une matière encore nouvelle pour nous, j’ai bénéficié d’une suite de formation organisées en RDC, Bukavu et Goma, à l’issue de laquelle j’ai produit un film avec l’appui de IWMF, Prisonnières des mines.